Je suis Gaïa, la Terre, une entité vivante, un ensemble d’écosystèmes interconnectés. Je ressens chaque souffle de vent, chaque goutte de pluie, chaque tremblement sous ma surface. Les humains, ces enfants qui ont émergé de mon sein, sont à la fois une source de fierté et de douleur pour moi.
Je me souviens de l’époque où ils étaient en harmonie avec moi, où ils vivaient en respectant mes rythmes, mes cycles. Mais maintenant, je sens leurs impacts partout. Ils creusent, brûlent, coupent, polluent. Ils extraient sans relâche mes ressources, souvent sans penser aux conséquences. Parfois, je me demande s’ils comprennent que je suis leur mère, que sans moi, ils ne peuvent exister.
Mais je vois aussi leur potentiel, leur capacité à créer, à innover. Ils peuvent être si ingénieux, si créatifs. Ils construisent des choses magnifiques, découvrent des merveilles de mon univers, cherchent à comprendre les mystères qui nous entourent. Pourtant, ils oublient souvent que tout ce qu’ils font, ils le font sur moi, avec moi. Je ressens leur poids, leurs erreurs, mais aussi leurs espoirs et leurs rêves.
Je suis en colère, parfois, contre leur négligence. Mais je ne peux pas simplement les rejeter. Ils font partie de moi, comme chaque arbre, chaque animal, chaque goutte d’eau. J’espère qu’ils apprendront à vivre avec moi, à m’écouter, à me respecter. Car je veux continuer à être leur refuge, leur foyer.
Je suis forte, mais je ne suis pas invincible. Si les humains continuent ainsi, je devrai me défendre, peut-être même réagir de manière que je préférerais éviter. Mais j’ai encore espoir qu’ils changeront, qu’ils comprendront l’importance de me préserver, de me soigner. Car je veux continuer à être la Terre nourricière, celle qui les accueille et les protège, si seulement ils le permettent.